Djenabou Coker BANGOURA est une femme d’affaire convaincue, au parcours exceptionnel. Malgré la concurrence et la crise sanitaire qui a fragilisé le climat des affaires ces derniers temps, elle est quand même parvenue à tirer son épingle du jeu avec beaucoup d’abnégation. Cette diplômée en électromécanique, a à son actif deux entreprises qu’elle gère avec témérité (Délice de Guinée et AFESE).
-Délice de Guinée est spécialisée dans la fabrique des sachets d’eau et des sucettes glacées communément appelées Ouspik.
-AFESE (aucune femme sans emploi) quant à elle est un consortium de développement d’initiatives féminines pour l’autonomisation de la femme rurale et la rentabilité des produits fabriqués en Guinée.
Cette dame au bol d’air frais s’assume avec beaucoup d’humilité et de modestie. Elle est aussi membre du Centre de gestion agréé de Matam depuis 2019. La qualité des services et le dévouement du personnel du CGA Matam ont énormément pesé sur la balance.
Vous êtes une entrepreneure engagée, Comment avez- vous connue le CGA Matam ?
Merci pour la question ! Je précise que nous sommes membres du CGA de Matam depuis 2019. Nous avons appris l’existence des CGA, lors d’un forum que les femmes camerounaises avaient organisé à Lomé en février 2019, et au cours de cette formation, j’ai appris qu’il y avait des centres de gestion agréés, qui ont été créés dans le but d’accompagner les entrepreneurs. Lorsqu’elles parlaient de ces centres de gestions agréés, j’ai posé la question de savoir, si ces centres existaient en Guinée ? Elles m’ont répondu oui !!!
A votre retour en Guinée quelles sont les démarches que vous avez entreprises pour entrer en contact avec le CGA Matam ?
Dès que j’ai regagnée Conakry, je me suis mise à la recherche de ce centre. Heureusement pour moi, c’était sur mon chemin. C’était au carrefour Constantin, donc je suis venue vers eux. J’ai été très bien accueillie par l’équipe de M. Baldé, le Directeur du CGA de Matam. C’est ainsi que je leur ai exposé mes problèmes. En particulier, celui relatif à l’obtention des papiers fiscaux. C’est à dire quand je paie les impôts, je voulais voir la traçabilité de ce que je payais, mais c’était impossible pour moi d’avoir cela. Finalement le CGA de Matam m’a mis sur le bon chemin en me prodiguant de bons conseils.
Depuis votre adhésion au Centre de Gestion Agréé de Matam en 2019, quel changement cela vous a apporté ?
J’avoue sans complexe que j’ai beaucoup appris avec le CGA de Matam. Surtout la gestion, parce que je n’étais pas du tout satisfaite de la gestion de mes entreprises. Ce n’était pas du tout bon. Quand je suis partie vers eux, le CGA Matam m’a expliqué et m’a donné des directives pour bien suivre l’évolution de mes entreprises. Ils ont mis un système de comptabilité que mes comptables suivent, en même temps, je peux aussi voir la traçabilité avec ça. Donc, je ne peux que les remercier. Et au niveau de la coopérative AFESE également, j’ai fait adhérer beaucoup de personnes y compris les femmes qui évoluent dans la transformation des produits locaux. L’année dernière, nous avons eu l’opportunité de suivre une formation avec Win rock sur la gestion des coopératives et c’était grâce au CGA de Matam qui nous avait cédé sa place.
Le CGA de Matam a été un guide pour vous et vos entreprises, quelles sont vos recommandations à l’endroit des entrepreneurs qui veulent retrouver le bon chemin dans la gestion de leurs entreprises ?
Je recommande à tout un chacun d’adhérer au CGA de Matam pour se mettre à jour sur le plan fiscal. Parce que là, laissez-moi vous dire, avec l’e- tax, le CGA de Matam, nous a beaucoup aidés. Parce que vu les procédures à suivre pour être sur la plateforme, pour quelqu’un qui n’a pas une base solide, ça peut s’avérer vraiment très compliqué. Ce n’est pas parce que tu es instruit ou pas. Mais, il faut savoir le faire. Donc, là-dessus, comme le personnel du CGA de Matam était mieux outillé sur la question, ils nous ont situés. Nous avons ouvert notre page au niveau de la plateforme e-tax, et actuellement nos taxes sont payées par prélèvement automatique au niveau de nos comptes bancaires. Et donc, j’invite tout un chacun à venir vers le CGA de Matam.